"Ein altes Weib sitzt nach rechts gewendet, das Gesicht fast en face, und schält Kartoffeln. Mit der Rechten hält sie das Messer und mit der Linken läßt sie eine geschälte Kartoffel in einen Behälter falllen. In der linken Ecke am Boden ein Korb mit Kartoffeln. [...] Erschienen im Pan, I. Jahrgang.[...] mit Tinte ist auf dem Blatte ein langer eigenhändiger Brief (48 Zeilen) geschrieben."

1 Ottokar Mascha: Félicien Rops und sein Werk [...], München [1910], S. 238-239, Nr. 598.

Details zu diesem Werk

• Beschriftung

  Beschriftung: Oben links in der Platte bezeichnet: "OUDE KATE"; unten rechts in der Platte signiert: "Félicien Rops"; unten in der Mitte unter dem Bild signiert: "F. R" (Farbstift in Rot); auf dem Blatt bezeichnet und signiert [eigenhändiger Brief von F. Rops]: "Si vous croyez ô vous que / je n‘ose appeler « mon amie » / que je vais laisser une seule / occasion de vous voir, sans en / profiter comme un collégien, / Détrompez vous ! Si je n’avais pas les cent & vingt ans qui / me permettent de chaperonner / les jeunes filles, je mettrais / de la pommade pour aller / vous voir, & je vous ferais un / acrostiche […] le marché ; / (je suis de ce temps là!). / Quand dans le Paradis le bon / Dieu pour me récompenser de / mes souffrances de pauvre artiste, / me dira de s’asseoir à sa / droite, vous savez bien que je me / glisserai tout doucement à votre / gauche ! Nous nous amuserons bien / vous venez, & je vous ferai rire / ô mélancolieuse Intelligente! / moi qui suis moi-même, un « mélancolique Tintamaresque » comme dit Goncourt. Et je vous dirai, dans les nuages roses des choses, très / délicates & très douces, comme les brises de Tuggurth dans les feuilles / des dattiers, tout en nous moquant des bourgeois de la Droite. /
  Je ris voyez vous, mais tant de même, j’ai un joli fonds de tristesse à céder (après infortune faite !). Je ne fais rien qui vaille, & je crois / que comme artiste, je suis le dernier des cochons *. Le talent, je me moque de n’en avoir point, mais je cherche « autre chose ». Quoi ? Ah !? / Je ne demande pas grand-chose allez ! et les autres ne me jalouseront pas. Je voudrais faire: le Nu de mon Temps, avec ses [mières ?] / grosses ou sinistres joies. Et il y a dix jous [sic], entendez vous ? Dix jours que je renvoie mon modèle, tous les jours, après avoir déchiré en vingt / morceaux les études faites. Mr. Vibert, lui, avec son art impeccable en sortirait tout de sanité ! Je voudrais rendre avec sincérité, / - la Vérité je n’en moque ! – avec la sincérité qui est en moi, la sincérité de en que je sens, plus encore que de ce que je vois, les petits / plis tristes & charmants qui se trouvent comme des paupières gonflées de larmes sous les maigres seins des filles qui ont aimé, sans aimer. / Oui tout cela ! Et je voudrais aussi leur mettre aux yeux les visions des Normandies natales, qui n’ont pas quitté leurs prunelles bovines, - / jamais ! – même sous les caresses égoïstes et grossières du Tiers-Etat ! Rien de tout cela sur mon papier ! Ame sereine & infaillible du / grand Meissonier, venez à mon aide ! Cœurs d’Institutaires qui n’avez jamais battre qu’après vos repas en Pléthoriciens des génies / que vous êtes, dites moi vos bénoites tranquillités ! Moi, j’ai l’âme griffée comme si le Diable y avait enfermé un chat famélique ! / Et je ne sais pas pourquoi je vous ennuie à vous raconter tout cela, ma belle amie ! /
  Donc demain nous déjeunerons chez vous avec Dagnan-Bouveret, Sargeant [Singer Sargent], Monet, Rodin. Parfait ! Dagnan a tant de flagrant & réel / talent qu’il se fait pardonner d’avoir l’œil un peu vieux. Il a entre lui l’admiration de la Grosse Foule, ce qui indiquerait qu’au fond / de ce grand talent, il y a une pointe de vulgarité qui est un appel aux masses. J’admire très cordialement ce qu’il fait, & cependant l’œuvre / me laisse froid comme un discours de Mr. Legaré, qui parle très bien cependant. – Mais Théodore Duret parle mieux ! & avec moins / de paroles. Je vous remercie de nous avoir réunis. Duret a l’art de formuler les pensées qui dansent dans les cervelles des « Marcheurs de bonne Volonté ». Jamais la vérité « l’âpre vérité » de Danton, ne s’est exprimée avec un semblable charme. /
  Oui les œuvres trop bien faites, me laissent froid. Et l’autre soir, cependant devant un Cavalier de Géricault, à l’Exposition des Tableaux / du Siècle, j’ai un tant soit peu pleuré. Les Gens me prenaient pour un vieil orphelin devant le portrait de son père. J’ai eu un / succès : le premier ! – Ah ! que je voudrais avoir été élève de Meissonier ! Je serais content de moi, heureux, riche, & de l’Institut ! / Et cependant soyez quel animal incorrigible je fais : Je préfèrerais, - comme Jeanne D’arc, avoir toutes mes virilités brulés par la / main de bourreau, que de faire autre chose que les misérables ratages que je fais ! Je chéris mes impuissances mêmes, qui sont souvent / (oh vous ne devez rien en savoir, vous, la joliesse même !) de belles preuves d’amour, Madame. / Félicien Rops" (Tinte und Farbstift in Rot); unten in der Mitte auf dem Blatt bezeichnet: "* moralement! / FR" (Bleistift)

  Beschriftung fremd: Unten links auf dem Blatt bezeichnet: "JN" (Bleistift); unten rechts auf dem Blatt bezeichnet: "lettre autographe d. F. Rops" (Bleistift); unten rechts Stempel der Sammlung Johannes Mohrmann, Hamburg (L. 1491): unten rechts auf dem Blatt bezeichnet: "ex. 16" (Farbstift und Bleistift)

• Werkverzeichnis

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  Ramiro 60 (S. 41-42)

  Mascha 598 I (von II)

  Exsteens 268

  Rouir 894 II (von II)

• Provenienz

  Erworben 1907 aus der Sammlung Johannes Mohrmann (1812-1906), Hamburg (L. 1491)

• Bibliographie

  Félicien Rops und sein Werk. Katalog seiner Gemälde, Originalzeichnungen, Lithographien, Radierungen, Vernis=mous, Kaltnadelblätter, Heliogravüren usw. und Reproduktionen [...], Ottokar Mascha, S. 238-239, Abb.-Nr. , Kat.-Nr. 598